Plus de 50 % des personnes atteintes de SEP présentent des troubles du sommeil1.
En parler à son neurologue est le bon réflexe, tout comme adopter des conseils simples pour mieux dormir.
Un certain nombre de causes altèrent le sommeil dans le cas de la SEP d'après le Dr Olivier Pallanca, psychiatre et spécialiste du sommeil. Il peut s'agir de certains symptômes comme les troubles urinaires, d'une apnée du sommeil, d'une somnolence dans la journée qui va perturber le sommeil la nuit, ou encore d'une dépression, d'une anxiété, de ruminations excessives, ou encore de mouvements anormaux comme le syndrome des jambes sans repos, plus fréquent en cas de SEP.
Le rythme circadien (autrement dit le rythme jour-nuit) peut aussi être inversé et la production de certaines substances (les cytokines pro-inflammatoires), que l'on sait impliquées dans la SEP, joueraient également un rôle dans les anomalies du sommeil. Les mécanismes des troubles du sommeil dans cette maladie encore sont loin d'être complètement élucidés.
Les origines sont donc très nombreuses et les INSOMNIES en font aussi parties : « Elles touchent aussi la moitié des patients environ » alerte le médecin. « Il faut être vigilant car l'insomnie dans la SEP augmente la pénibilité de la maladie mais aussi le risque de souffrir d'une dépression ».
Attention aussi à la sensation de fatigue, si fréquente dans la SEP, qui peut provoquer de mauvais comportements : « Ce n'est pas parce que l'on est fatigué qu'il faut dormir dans l'après-midi, car le risque est de se décaler en se couchant trop tard et d'augmenter le risque d'insomnie, et donc de dépression et de pénibilité de la maladie... » commente le Dr Pallanca.
Le spécialiste recommande de parler de ses troubles du sommeil rapidement à son neurologue. « Il connaît bien ce genre de problème et il essaiera de trouver les explications neurologiques, les médicaments en cause qui peuvent avoir des effets sur le sommeil ou toute autre pathologie associée », explique-t-il.
S'il l'estime nécessaire, le neurologue adressera le patient à un spécialiste de sommeil.
En parallèle de cette prise en charge spécifique et incontournable, certains conseils généraux aident à retrouver un bon sommeil.
Durant la journée :
Le soir venu :
En cas d'insomnie la nuit :
« Si en appliquant ces règles d'hygiène, on présente toujours un sommeil non réparateur, si on a un rythme fragmenté (on ne dort pas d'une traite la nuit), ou encore si on soupçonne une apnée du sommeil ou des mouvements anormaux, IL FAUT CONSULTER un spécialiste du sommeil », recommande vivement le Dr Pallanca.
Publié le : 03/05/2019