LES TROUBLES DE L'ÉQUILIBRE

Les troubles de l'équilibre sont fréquents dans la sclérose en plaques.

Les troubles de l’équilibre compliquent la marche, la rendant parfois ébrieuse et suscitent des regards désapprobateurs, au plus grand désarroi des patients. Zoom sur l'équilibre, un mécanisme extraordinaire de notre corps et les raisons qui expliquent sa défaillance…

Nous ne nous en rendons pas compte, mais l'équilibre est une merveille de coordination du corps. Celui dispose d'un réseau d'informateurs : la plante des pieds renseigne sur le sol sur lequel nous marchons ; les muscles et les articulations envoient des informations au cerveau sur le corps ; les yeux renseignent sur la position de la tête ; l'oreille interne, une partie la plus intérieure de l'oreille, joue un rôle clé dans l'équilibre grâce au système vestibulaire. Celui-ci est composé de 3 canaux semi-circulaires, branchés sur le vestibule, un élément relié au cerveau par le nerf vestibulaire. Dans le cerveau, des éléments appelés « noyaux vestibulaires » analysent les informations remontées par ce nerf. Enfin, le cervelet, situé à l'arrière du cerveau, va intégrer les données de tous les informateurs.

Un équilibre fragilisé par la SEP

Si un des informateurs ou le cervelet défaille, l'équilibre est mis en péril… Dans la SEP, c'est une plaque dans le cervelet qui provoque les troubles de l'équilibre, ou au niveau des noyaux vestibulaires. La marche peut être alors instable, des vertiges surviennent ou le patient a l'impression d'être ivre, de tourner dans l'espace ou que l'environnement tourne autour de lui. Les médecins utilisent les termes d'ataxie cérébelleuse ou vestibulaire.

L'équilibre peut aussi être altéré par une atteinte de la proprioception, cette sensibilité profonde qui renseigne sur la position du corps dans l'espace, même les yeux fermés. En cas d'altération, i est alors impossible de situer son corps dans l'espace. La proprioception passe par les nerfs des pieds et des jambes, qui remontent la moelle épinière pour atteindre le tronc cérébral avant le cerveau. On parle alors d'ataxie sensitive.

Une prise en charge multiple

Les troubles de l'équilibre sont très handicapants pour le patient, ils font peser le regard des autres (qui pensent souvent qu'il est soûl) et courir le risque de chutes. Il n'existe pas de traitement médical mais la rééducation spécifique de l'équilibre est primordiale, avec une rééducation ciblée sur la proprioception et l'apprentissage de techniques pour se relever. La kinésithérapie vestibulaire, centrée sur le système vestibulaire, a aussi une place importante.

Enfin, des aides peuvent être utilisées : une canne, qu'elle soit simple ou tripode, avec 3 pieds pour augmenter la stabilité, ou même un déambulateur. Il est également important qu'un ergothérapeute examine le domicile, afin d'en évaluer la sécurité et de repérer les dangers potentiels, comme les tapis, qui favorisent les chutes. Il pourra proposer des aides, par exemple une barre au niveau de la baignoire ou des toilettes pour faciliter le redressement.

Publié le : 23/12/2016 Mis à jour le : 10/10/2018

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