L’équipe soignante peut aider l’aidant à trouver sa place auprès du patient, comme l’expliquent Sophie Chomel-Guillaume, psychologue clinicienne, et Marie-Hélène Colpaert, cadre infirmier à la Pitié-Salpétrière à Paris.
Tout comme pour la personne à qui on annonce son diagnostic, la SEP tombe sur la tête de l’aidant comme un coup de massue, surtout quand il s’agit du conjoint. Du jour au lendemain, il se retrouve dans une position à laquelle il n’est pas préparé et qui bouleverse, pour lui aussi, toute sa vie.
« Il n’est pas forcément facile d’accepter cette nouvelle situation, indique Marie-Hélène Colpaert. C’est pourquoi nous encourageons toujours les aidants à participer aussi aux séances d’éducation thérapeutique avec les patients. Cela leur permet de s’informer et de se former à la maladie et à ce qu’ils sont susceptibles d’apporter à la personne qu’ils accompagnent ».
Les contacts avec l’équipe soignante sont aussi l’occasion pour l’aidant de faire part des difficultés qu’il peut rencontrer. « Il est très important que l’aidant s’exprime, explique Sophie Chomel-Guillaume. En fonction de ses besoins, nous pouvons l’aider à trouver ou retrouver une place qui lui convienne et dans laquelle il est plus à l’aise. » Cela peut permettre également de mettre en place des relais lorsque l’aidant en a besoin. Même s’il peut avoir du mal à le dire et à se l’avouer, l’aidant peut par moment avoir besoin de souffler un peu, de se ressourcer. Partir quelques jours en famille, sans culpabiliser peut être par exemple très bénéfique.
En définitive, à la place qui est la sienne, l’aidant a lui aussi besoin d’être pris en considération, écouté et entendu par l’équipe soignante. Comme le dit Marie-Hélène Colpaert, « Prendre soin de l’aidant, c’est prendre soin du patient ».
Publié le : 06/11/2014 Mis à jour le : 29/03/18