Créé au début des années 80, l’EDSS est une échelle utilisée pour évaluer le handicap d'un patient, d'une façon harmonisée et objective d'un pays à l'autre : elle offre aux neurologues une référence commune, quel que soit leur pays (1). Et c'est l'outil le plus fréquemment utilisé pour le suivi des patients puisqu'il permet d’évaluer l'évolution du handicap du patient (1,2).
Lors d'un examen clinique complet, le médecin évalue les différents symptômes moteurs, sensitifs, urinaires et intestinaux, visuels, cognitifs (intellectuels), liés à la sclérose en plaques.
Plus précisément, il évalue 7 fonctions neurologiques (1,2) :
Le neurologue évalue chaque fonction et lui attribue un score. En combinant ces différents scores, il obtient au final un score sur 10. L'échelle prend en compte le nombre de fonction touchées, le score obtenu pour chaque fonction, ainsi que les difficultés de marche. Elle comprend 20 niveaux, au-delà de 0, les intervalles étant de 0,5 (0 – 1 - 1,5 - … 9,5 - 10). Plus le score est élevé, plus les retentissements de la SEP sont importants (1,2).
L'EDSS est critiqué car il donne une place prépondérante aux difficultés de marche par rapport à d'autres symptômes, pourtant invalidants pour les patients : la fatigue, les troubles cognitifs, la dextérité des mains, la rapidité de la marche (2).
Une autre limite de cette échelle est que l’évaluation des différentes fonctions peut varier d’un neurologue à un autre, conduisant à des scores différents pour un même patient (2).
En dépit de ses limites, il reste largement utilisé et peut être complété par d'autres échelles, comme celle évaluant la fatigue (Fatigue Severity Scale) ou les échelles de qualité de vie.
Une échelle EDSS simplifiée peut être téléchargée sur le site de la Société Francophone de la SEP, à l’adresse suivante : https://sfsep.org/score-edss/.