SEP : quels sont les bienfaits de la méditation ?

Aujourd’hui, j’aborde la méditation et son intérêt dans la SEP. A partir d’études et de mon expérience personnelle, découvrez ce qu’elle peut vous apporter et comment débuter.

Qu’est-ce que la méditation ?


Initialement pratiquée dans l’hindouisme et le bouddhisme, cette pratique millénaire s’est invitée en Occident. Elle y rencontre un grand succès.

La méditation en pleine conscience, appelée mindfulness en anglais, regroupe différentes techniques, comme la méditation assise en silence ou le yoga.

Elle consiste à se poser, respirer et observer ce qui se passe en nous. Simple en apparence, elle révèle vite à quel point notre esprit s’emballe, enchaîne les pensées, les ruminations ou les jugements, nous empêchant d’être pleinement concentrés sur ce que nous faisons.


Quels sont les bénéfices dans la SEP ? 1,2


La méditation apprend à centrer son attention sur soi, et à réguler ses émotions, à développer une stabilité intérieure. Elle a montré ses bénéfices dans la gestion du stress, de l’anxiété, de la dépression et de la douleur chronique.

Une méta-analyse de 2022 a fait la synthèse des études explorant l’intérêt de la méditation chez les personnes atteintes de SEP. Ces symptômes étant fréquents dans la SEP, les chercheurs ont aussi étudié l’impact d’une pratique régulière chez les patients.

La méta-analyse confirme les effets sur le stress, l’anxiété, la dépression et la fatigue. La qualité de vie serait probablement améliorée par ces bénéfices.

Une autre méta-analyse, publiée en 2017, a démontré l’efficacité de la méditation chez les patients souffrant de maux de tête, lombalgies ou douleurs d’origine neurologique.
Les auteurs soulignent que la méditation améliore aussi la dépression, les symptômes physiques et la qualité de vie mentale.

Toutefois, des études complémentaires, plus rigoureuses sur le plan méthodologique, s’avèrent nécessaires pour confirmer ces résultats.


Que m’apporte la méditation en pleine conscience ?


Je pratique la méditation depuis 2005, après avoir découvert la mindfulness avec Jon Kabat-Zinn, médecin américain pionnier de cette approche. Je cherchais alors à mieux gérer mes douleurs chroniques.

Cette pratique m’apporte un état très particulier : je me tourne vers moi-même, je me pose dans le tumulte de la vie quotidienne ; je suis plus présente, plus consciente de mon corps et de mes pensées.

Elle m’aide à mieux vivre mes douleurs avec plus de distance et à mieux réguler mes émotions. Elle me rappelle chaque jour des principes essentiels : ne pas juger, accepter ce qui est, cesser de se comparer et de lutter.
Et au fil des minutes, un calme profond m’envahit. Mon esprit s’apaise. Ce qui est précieux, particulièrement avec une sclérose en plaques.


Comment méditer ?


Si vous souhaitez méditer, optez pour des méditations guidées. Par exemple, celles de Jon Kabat-Zinn (en anglais mais une version lue par Bernard Giraudeau existe).

Méditez dans une position digne mais confortable (surtout avec une SEP où fourmillements, spasticité ou douleurs sont fréquents). Pratiquez chaque jour, même 10 minutes.

Centrez-vous sur votre souffle, observez vos pensées, sans vous y accrocher. Au départ, votre esprit sera incontrôlable. C’est normal : les Asiatiques le comparent à un singe trop actif !

Puis en pratiquant régulièrement, vous découvrirez cette tranquillité d’esprit et ressentirez ses bienfaits. C’est tout ce que je vous souhaite !


Sources bibliographiques


Sources :

  1. Simpson. M 2022, 'A systematic review and meta-analysis exploring the efficacy of Mindfulness-based interventions on quality of life in people with multiple sclerosis', Journal of Neurology. DOI : 10.1007/s00415-022-11451-x
  2. Hilton. Mindfulness Meditation for Chronic Pain: Systematic Review and Meta-analysis. Ann Behav Med. 2017 Apr;51(2):199-213. doi: 10.1007/s12160-016-9844-2

MAT-FR-2504288-11/25

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