VOYAGE EN AVION : COMMENT BIEN LE PRÉPARER

Quel que soit son handicap, léger ou plus important, il est possible de voyager dans de bonnes conditions en avion.

Mais cela suppose au préalable un minimum d’organisation.

Le point sur les précautions indispensables avec Marie-Odile Vincent, consultante « voyages accessibles » chez Comptoir des voyages.

Sauf exception, un voyage en avion suppose un séjour plus ou moins prolongé loin de chez soi. Ce qui signifie, si l’on prend un traitement, de pouvoir disposer de ses médicaments en quantité suffisante pour la durée de celui-ci. La première des précautions à prendre est par conséquent de consulter à l’avance son médecin afin qu’il délivre l’ordonnance nécessaire pour ensuite obtenir les médicaments nécessaires auprès de son pharmacien. La consultation est également l’occasion d’informer le médecin de son projet de voyage et des éventuelles mesures médicales requises (une vaccination par exemple).

Pour pouvoir transporter ses médicaments sans difficulté en cas de voyage à l’étranger, il est recommandé que le médecin établisse une ordonnance rédigée en anglais sur laquelle il mentionne la dénomination commune internationale (DCI) de chacun des médicaments. Il peut également établir une attestation certifiant la nécessité de prise du ou des traitements mentionnés. Cela permet d’éviter tout problème avec la douane. Bien entendu, il est indispensable de conserver sur soi l’ordonnance et l’attestation. Si la prise d’un médicament s’avère nécessaire pendant le vol, il faut également penser à le conserver avec soi, dans son bagage à main.

Informer la compagnie à l’avance

Les compagnies aériennes n’ont pas le droit de refuser de transporter une personne dont la mobilité est réduite. Cependant, pour assurer son transport dans de bonnes conditions, il est nécessaire qu’elles en soient informées, au minimum 48 heures à l’avance. Cela leur permet de planifier l’assistance dont le passager aura besoin à l’aéroport, ainsi que le transport de ses équipements. C’est pourquoi, lors la réservation et de l’achat du billet, il est fortement conseillé de le préciser. «Déclarer que l’on est une personne handicapée à la compagnie n’est pas stigmatisant, explique Marie-Odile Vincent. Cela permet juste de faciliter son voyage ».

En effet, les compagnies aériennes délèguent aux gestionnaires d’aéroport l’organisation de l’accueil et de l’assistance nécessaire aux personnes présentant un handicap. Cela garantit leur prise en charge dès le comptoir d’enregistrement ou le point d’accueil PHMR (Personne Handicapée à Mobilité Réduite) pour leurs déplacements et les formalités, jusqu’à leur installation dans l’avion. « Pour cela, plus la compagnie est informée tôt, mieux c’est », précise Marie-Odile Vincent. Des compagnies comme Air France dispose d’un service spécifique qu’il suffit de contacter. A défaut, les sites internet des compagnies aériennes permettent généralement de préciser sa situation. En passant par une agence de voyages, celle-ci se doit également de transmettre toutes les informations nécessaires.

Il est en effet important de bien faire part de tous ses besoins (dans la limite du raisonnable) et de spécifier ses équipements (fauteuil roulant, béquilles, etc.). Les compagnies autorisent le transport gratuit de deux équipements pour un passager handicapé. Là encore, pour faciliter le bon déroulement du voyage, il est recommandé de signaler de quels équipements il s’agit et de préciser leurs caractéristiques. Pour un fauteuil roulant par exemple, il faut indiquer s’il est électrique (en précisant dans ce cas le type de batteries) ou manuel, ses dimensions et son poids. Son transport dans la soute à bagages pourra ainsi être organisé en conséquence. A l’arrivée, il est parfois possible de demander à récupérer ses équipements dès la sortie de l’avion, et non avec les autres bagages. Il ne faut donc pas hésiter à le réclamer au moment de l’embarquement, puis à la redemander au personnel naviguant peu avant l’atterrissage. « Cela ne marche pas à tous les coups, mais quand on y arrive, c’est d’un grand confort ! », explique Marie-Odile Vincent.

Protéger ses équipements

S’assurer que ses équipements arriveront en bon état est aussi une précaution importante.

« Mon fauteuil, c’est comme mes jambes. Avant de le confier à qui que ce soit, je le protège, explique Marie-Odile Vincent. Pour porter un fauteuil roulant, on est naturellement tenté de l’attraper par ses accoudoirs ou d’autres parties qui sont fragiles. On risque ainsi d’endommager le fauteuil en arrachant les accoudoirs ou d’autres éléments. Par conséquent, je recommande vivement de retirer toutes les parties amovibles et de les placer dans un bagage. Il faut aussi bien protéger toutes les zones sensibles ou fragiles, comme le boîtier électronique d’un fauteuil électrique ».

« Lorsqu'une personne handicapée voyage, il est préférable qu’elle souscrive une assurance pour son fauteuil roulant, ainsi qu’une assurance rapatriement. » – Marie-Odile Vincent

Publié le : 23/01/2015 Mis à jour le : 27/07/2018

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