Le système immunitaire sert à protéger le corps humain des agressions par des germes comme les virus, bactéries, champignons et parasites, ou des cellules cancéreuses par exemple.
Il est composé d’une véritable armée avec différents types de cellules, chaque type relevant d’un rôle bien défini. Les soldats du système immunitaire sont appelés « globules blancs ». Ils comportent les lymphocytes B et T, les monocytes, les basophiles et bien d’autres !
Pour être efficace et défendre l’organisme, le système immunitaire est binaire : il reconnait et accepte ce qui appartient au corps mais déclenche une réponse immunitaire devant ce qui lui est étranger.
On appelle antigène un élément qui est reconnu par le système immunitaire et qui provoque une réponse immunitaire. C’est par exemple la production d’un anticorps qui attaque l’antigène.
Les maladies auto-immunes, comme la sclérose en plaques, sont caractérisées par un phénomène commun : un élément qui appartient pourtant au corps est identifié comme étranger. L’alerte est lancée : le système immunitaire se défend contre cet élément.
Dans la sclérose en plaques, c’est la myéline, entourant les nerfs, qui est détruite.
On distingue deux types d’immunité car elles ne fonctionnent pas de la même façon : l’immunité innée et l’immunité acquise. Ces deux immunités interagissent en permanence.
La première, l’immunité innée, est aussi appelée « immunité naturelle ». Elle est présente dès la naissance et est capable d’être efficace contre les ennemis d’emblée, à l’inverse de l’immunité acquise. C’est par exemple le cas dans le cancer ou l’allergie.
L’immunité acquise se développe au fur et à mesure des rencontres. Elle fonctionne en 2 temps : à la première rencontre (entre un anticorps et un antigène), elle apprend comment l’attaquer et le mémorise. Aux rencontres suivantes, elle sait comment attaquer rapidement l’élément jugé étranger. Cette même immunité acquise est composée de deux types. La première est l’immunité cellulaire, assurée par les lymphocytes T qui détruisent directement les éléments étrangers. La seconde est l’immunité humorale, qui repose sur les lymphocytes B et va aboutir à la production d’anticorps. Ce sont les anticorps produits par ces lymphocytes B qui détruiront les éléments étrangers.
Les mécanismes impliqués dans la SEP ne sont pas totalement élucidés mais la recherche progresse dans leur compréhension. On sait que certaines cellules du système immunitaire jouent un rôle clé.
Tout d’abord, ce sont les lymphocytes qui sont responsables de la destruction de la myéline lors des poussées. Il existe de nombreux types de lymphocytes, en fonction des cibles mais deux sont impliqués dans la SEP : les lymphocytes B et les lymphocytes T.
Plus récemment, d’autres cellules ont été incriminées dans un mécanisme jusque-là méconnu. Ce sont les cellules microgliales qui constituent la microglie. Elles sont responsables en partie de la smoldering MS, une neuro-inflammation chronique dite « à bas bruit », évoluant de façon insidieuse.
Je vous donne plus de détails dans un prochain article !
A suivre : Lymphocytes et microglie, les ennemis dans la SEP
250318143164JD – 06/2025