CRC SEP : pour une prise en charge de la sclérose en plaques par des experts?

Depuis 2017, les centres de ressources et de compétences SEP se sont installés dans 23 CHU répartis sur le territoire français. Découvrez leurs missions et comment bénéficier de leur expertise.

Qu'est-ce qu'un CRC SEP ?

Un centre de ressources et de compétences SEP offre une prise en charge pluriprofessionnelle, associant des neurologues, des infirmiers, spécialisés dans la prise en charge de la SEP mais aussi des kinésithérapeutes, psychologues ou neuropsychologues.

Ces centres entretiennent des relations étroites avec les acteurs médico-sociaux de ville, les réseaux SEP et les associations.

A quoi servent les CRC ?

« Ces centres d'excellente ont une triple mission, de coordination de soins, d'enseignement et de recherche», précise le Dr Bertrand Bourre, neurologue. « Concernant les soins, chaque CRC doit s'assurer qu'au niveau de la région, tous les dossiers compliqués soient discutés entre spécialistes. Il peut s'agir d'un diagnostic difficile, ou du choix de traitement quand il y a échappement par exemple. »

L'enseignement se fait à la fois auprès des médecin neurologues de la région et des autres professionnels de santé. « Par exemple, certains patients présentant un premier signe évocateur de SEP ne voient pas toujours un neurologue", illustre le Dr Bourre. "Il s'agira d'optimiser la prise en charge pour qu'ils le voient de façon systématique. »

Enfin, les CRC, parfois avec l'aide des réseaux, organisent des actions de formations à destination des médicaux.

« Ils peuvent proposer des retours de congrès spécialisés pour les neurologues ou des protocoles de nouveaux traitements disponible dans la région, par exemple », explicite le Dr Bourre. « La formation s'adresse également aux paramédicaux, comme les kinésithérapeutes, les infirmières les ergothérapeutes ou les psychologues. »

Quand et comment consulter dans un CRC SEP ?

Habituellement, un patient ne consulte pas spontanément dans un centre de ressources et compétences. C'est plutôt son médecin, neurologue ou généraliste, qui remonte son dossier au CRC.

« L'idée est que le dossier soit discuté en visio, et que le patient n'ait pas besoin de se déplacer », souligne Bertrand Bourre. « Les CRC favorisent la télé-expertise, ce qui permet d'analyser plus de dossiers et de répondre à davantage de besoins. De plus, cela évite aux patients atteints de handicap de se rendre à l'hôpital si leur examen n'est pas nécessaire. »

D'après le Dr Bourre, « les stratégies thérapeutiques peuvent varier d'un CRC à un autre CRC, en fonction des habitudes de prescription, mais elles se font toujours dans le respect des indications thérapeutiques et des bonnes pratiques cliniques. »

Les CRC garantissent donc une expertise de qualité et assurent une harmonisation des pratiques en France, ainsi qu'un meilleur accès aux soins à tous les patients.

« Le but est de faire au mieux pour chaque patient, en confrontant plusieurs avis d'experts », conclue le Dr Bourre. « Il garantit que la prise en charge soit la même au sein du CRC, que le patient habite à 200 km ou à 20 km. »

En savoir plus :

Date de publication : Mars 2023
7000039840-03/2023

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