J'AI UNE SEP ET JE SUIS SEXY !

La maladie, ce n'est pas glamour…

La SEP, ça l'est encore moins. Eh bien ce n'est pas une raison pour me laisser aller et mettre ma féminité au placard ! A moi jupes courtes ou tops décolletés, yeux de biche ou rouge vermillon, envers et contre la maladie.
Avec tous les symptômes qu'elle est susceptible d'entraîner (moteurs, urinaires, sexuels, etc), une sclérose en plaques perturbe profondément la féminité. Elle entraîne une profonde remise en question, des doutes, des états d'âme…
Comment me verront les autres et surtout les hommes ?
La maladie peut être un « tue-l'amour » pour certains mais c'est aussi une façon de se dépasser et de ne pas la laisser empiéter sur le terrain féminin.

Alors à moi la glamour attitude !

La féminité, c'est un état d'esprit et c'est avant tout ma façon de lutter contre ma SEP et de ne pas la laisser gagner. Ainsi je me maquille, je m'habille de façon soignée, je prends soin de moi et quand je regarde le miroir, je vois une femme séduisante, et non pas une malade. Et tous mes proches me l'affirment : la maladie fait partie de moi, bien sûr (il n'est pas question de la nier), mais elle n'est pas la plus importante, loin de là. Et en me pomponnant, je gagne tous les jours mon combat contre elle !

Je réserve mes pyjamas aux moments où je suis seule et à ceux où je me sens trop fatiguée pour bien me looker et sortir de mon appartement. Une journée-pyjama, c'est régressif, parfois indispensable et ça me rebooste pour le lendemain.

Séduire lorsque l’on est un homme atteint de SEP

Si je me mets à la place d'un homme atteint de SEP, je me dis que c'est sans doute encore plus ardu pour lui que pour moi. La société rend plus facile de prendre soin d'une femme que d'un homme. Le « mâle » est conditionné à être fort et performant sur tous les plans, professionnel, personnel et sexuel, il ne doit montrer aucune faille, ce qui est compliqué à faire avec une SEP.

Mais je vais vous raconter une anecdote : une de mes connaissances, un homme intelligent, gentil et sportif, s'est fait quitter par sa femme pour un de ses collègues, après 15 ans de mariage et 2 enfants. Banal, me direz-vous…

Eh bien non : elle est tombée amoureuse d'un homme en fauteuil roulant, atteint de sclérose en plaques. Son humour, son charme et ses qualités humaines avaient éclipsé son handicap.

Cette histoire est rassurante sur la nature humaine : oui, certaines personnes ne s'attachent pas aux apparences, n'ont que faire de la maladie et voient un homme qui leur plaît infiniment ou une femme qui les captive, et non la maladie.

CQFD, non ?

Publié le : 19/12/2014 Mis à jour le : 29/03/2018

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