SEP : la marche, une activité physique à part entière

J'ai longtemps mis toute mon énergie dans ma vie professionnelle et sociale. Résultat, il ne m'en restait aucune pour pratiquer une activité physique, hormis mon sacro-saint yoga hebdomadaire. Or la sédentarité est nocive pour la santé, l'inactivé favorisant les maladies des artères du cœur (infarctus par exemple) le surpoids, le diabète de type et certains cancers)

En dépit des douleurs qu'elle provoque, la marche rapide m'a réconciliée avec l'activité physique grâce à ses nombreux atouts.

C'est une activité douce pour les articulations et le corps, elle est gratuite et facile à mettre en place pour ceux qui ont encore la capacité de marcher. Je vais marcher quand mon corps l'autorise, que je n'ai pas trop de douleurs dans les jambes et lorsque je ne suis pas trop épuisée.

Les différentes sortes de marche

Je privilégie la marche rapide depuis des années : tout simplement parce que plus je reste debout, plus l'étau autour mes jambes les comprime jusqu'à devenir insupportable. Marcher rapidement me permet donc d'aller plus loin pour une quantité de douleurs équivalente.

Je prends l'air en contemplant ce qui m'entoure et en profitant du moment présent. J'ai la chance d'avoir un petit lac dans la verdure près de chez moi, ainsi qu'un fleuve. Marcher au bord de l'eau m'a toujours apaisée, je retire donc beaucoup de bienfaits de cette marche contemplative. Et quand je suis stressée, marcher vite, au bord de l'eau, me défoule et m'aide à clarifier mes pensées !

Pour le moment, je n'ai pas encore cédé à l'appel de la marche nordique, qui se pratique avec des bâtons. Mais elle présente des avantages intéressants : elle sollicite les muscles du haut et du bas du corps, et elle augmente davantage l'oxygénation de l'organisme, d'après la fédération française de randonnée.

S'approcher des recommandations, mais sans culpabiliser !

En France, les recommandations officielles sont de faire au moins 30 minutes d'activité comme la marche rapide, 5 jours par semaine, et d'éviter d'être sédentaire deux jours de suite. Pas toujours simple avec une sclérose en plaques !

Pour déculpabiliser ceux qui n'y arrivent pas encore, je suis exactement comme eux... Mon activité dépend des symptômes qui limitent la marche : les douleurs dans les jambes dès que je suis debout et l'épuisement. Tant pis, je ne fais pas une obligation absolue de l'activité quotidienne mais je fais de mon mieux pour bouger davantage. Grâce à la marche rapide, aux marches plus courtes en ville quand je suis fatiguée, au yoga ou au vélo d'appartement, j'arrive peu à peu à être plus active. En choisissant des activités qui me plaisent, il est beaucoup plus facile de se motiver...

Respecter ses limites...

Avec une sclérose en plaques, mon conseil principal est de ne pas trop forcer, ce qui évitera d'être à plat pendant plusieurs heures voire jours. Il est fondamental de ne pas se mettre en danger ou en inconfort en allant au-delà de ses limites.

J'ai appris à connaître mon corps avec le temps, je ne vais pas trop loin pour que le retour ne se transforme pas en cauchemar douloureux. Je suis à l'écoute mon corps et si besoin, je fais des pauses sur un banc. Partir à deux peut aussi être sécurisant et cela fait d'une pierre deux coups : une activité physique et un moment amical !

Retrouvez mes conseils pour faire du sport : https://www.sep-ensemble.fr/chroniques-charlotte/faire-du-sport

A lire aussi :

- Les bienfaits de l'activité physique sont bien connus (lien : https://www.sep-ensemble.fr/rapprochons-nous/lactivite-physique).
- Témoignage d' Isabelle https://www.sep-ensemble.fr/chroniques-charlotte/isabelle

Sources bibliographiques

Restez informé

Chaque mois, un compte rendu
de l’actu Sep-Ensemble dans votre boite mail.