Quiz sexo été 2020

L'été est là et avec lui, les articles sur la sexualité fleurissent. Je vous propose donc un "quiz sexo" pour faire le point sur quelques idées reçues. Alors, vrai ou faux... ?

La libido est habituellement stable

Faux. La libido est capricieuse, volatile, même avec un partenaire que l'on aime et que l'on désire ! En latin, le mot signifie désir et il englobe donc tous les désirs qu'ils soient d'ordre amoureux, sexuels, culinaires, sportifs, etc. C'est un élan de vie dans tous les domaines, mais désormais, il est surtout utilisé dans le domaine sexuel.

Pour comprendre pourquoi la libido est fluctuante, il faut savoir qu'elle répond à plusieurs facteurs, dont le premier est hormonal. La principale hormone est la testostérone, l'hormone sexuelle mâle, et les hommes en produisent de façon constante. Elle est aussi au cœur du désir féminin car les femmes en produisent aussi, environ un dixième de la dose que produisent les hommes. Les estrogènes, les hormones sexuelles féminines, y participent également. Mais les hormones sont loin de régner en maîtresse absolue : la fatigue, le stress, le contexte personnel, relationnel et même professionnel, peuvent enflammer la libido ou la faire descendre en flèche... Tout comme certaines périodes de vie (suites d'accouchement, ménopause, licenciement, chômage, pour ne citer qu'elles).

Dans le couple, la libido est rarement synchrone, excepté dans les débuts de la relation où les partenaires sont souvent tout feu tout flamme. Savoir accepter sereinement un "non, pas ce soir", est important mais encore faut-il que celui ou celle dont le désir défaille sache rassurer le partenaire et s'exprimer. Savoir parler de sexualité évitera bien des malentendus et des incompréhensions.
Si la baisse de libido dure plus de quelques semaines ou mois, et/ou provoque une souffrance, une consultation auprès d'un médecin généraliste, gynécologue, andrologue ou un sexologue, permettra d'identifier une cause et de la traiter.

Un homme a toujours envie

Faux. C'est une énorme idée reçue : tout dépend de l'homme et parfois des périodes de vie. C'est d'ailleurs comme pour les femmes : certaines ont une libido élevée, d'autres non. La sexualité débridée des hommes a souvent été assimilée à la virilité et le nombre de conquêtes était arborée comme une preuve suprême. Or tout dépend de la définition que l'on donne au terme virilité.

Comme expliqué ci-dessus, le désir sexuel n'est pas régi uniquement par la testostérone. Bien d'autres facteurs interviennent chez les hommes comme l’éducation, la religion, la pression dans la société, le stress, etc. Du côté féminin, avec la libération du désir et du plaisir, l'avènement des sites de rencontre, les comportements sexuels tendent à se rapprocher des comportements masculins. La libido est variable d'un individu à l'autre, pas d'un genre à l'autre...

La sexualité est facile si l'on s'aime

Faux. Si seulement c'était vrai ! Le coït est inné : les êtres humains savent se reproduire de façon innée. Mais l'érotisme et la sexualité s'apprennent au fil de l'apprentissage et des expériences sexuelles. La sexualité à deux est un savant équilibre entre savoir prendre du plaisir et savoir en donner. Connaitre votre corps est un atout, encore plus chez les femmes, et la masturbation reste un moyen simple de le faire. Donner les clés de votre corps et de votre plaisir à votre partenaire est également important.

Il ou elle ne peut pas deviner les gestes et positions dont vous avez envie ou besoin pour jouir, tout comme il ou elle ne peut pas connaître vos envies si vous n'en parlez pas. D'où, une fois de plus, l'importance de communiquer, même si vous n'êtes pas toujours à l'aise pour le faire !

Avec le temps, c'est normal de faire très peu l'amour

Vrai et faux. C'est vrai dans le sens où la fréquence des relations sexuelles a tendance à baisser après des débuts flamboyants. Le couple trouve ensuite un équilibre, en fonction de son intérêt pour la sexualité et de ses priorités. Ce qui signifie que certains couples, pour qui la sexualité est importante, continue à faire l'amour. Pour d'autres, il n'est pas rare que la sexualité passe après la vie familiale et professionnelle, la logistique de la maison, les amis... Elle n'est plus vraiment une priorité et le couple a du mal à se dégager du temps et de l'énergie pour les rapports. C'est important d'en avoir conscience pour réagir à deux et se reconnecter physiquement.

De plus, une maladie chronique est déstabilisante, même sans souffrir de trouble sexuel. Car elle altère la confiance en soi, l'estime de soi, le rapport avec son corps, l'appétit de vivre (parfois décuplé mais parfois diminué). Elle augmente aussi le risque de dépression et d'anxiété qui ont un retentissement sur la sexualité, tout comme leurs traitements qui peuvent avoir des effets secondaires. Il est dans ces cas-là important d'en parler à un médecin.

" Il/elle devrait deviner ce que je ressens s'il/elle m'aime "

Faux. Votre partenaire a beau vous aimer, il n'est pas dans votre corps ni dans votre esprit et n'a aucun moyen de savoir ce qui vous agite si vous n'en parlez pas... et il est fréquent de se dire que "l'autre devrait sentir nos besoins parce qu'il m'aime".

Or il n'en est rien ! Identifier ses besoins et les exprimer, c'est donner à l'autre un accès particulier, c'est grandir dans la relation. Ce n'est pas toujours facile à faire car cela signifie parfois s’exposer et se montrer vulnérable. Mais s'il est important pour vous qu'il réponde à ces besoins intimes, il est nécessaire de les verbaliser.

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