Les amis, pour une vie plus jolie !

Partenaires de fous rires et de bons moments, les amis sont aussi un pilier essentiel contre les coups de blues et les épreuves de la SEP. Pourquoi et comment garder une vie amicale riche avec une SEP ? Réponses.

Forcé de reconnaître que la SEP bouscule souvent l'amitié, certaines personnes que l'on considérait comme de grands amis, s'écartent par peur de la maladie, par manque d'empathie ou égoïsme. D'autres amis moins proches se révèlent de grands soutiens. Parfois, le choc du diagnostic pousse à nous éloigner d'eux, ou les symptômes de la maladie et le handicap compliquent l'entretien des liens.

Les apports de l'amitié

Les amis, c'est l'assurance d'une vie plus riche et plus solidaire : ils nous écoutent, nous réconfortent, nous font rire, nous changent les idées, nous stimulent intellectuellement et physiquement. Mes amis ont toujours été primordiaux et je consacre une partie de mon temps et de mon énergie à entretenir l'amitié qui nous lie. Pour cela, je les appelle souvent et j'organise des retrouvailles autour d'un déjeuner, d'un goûter, d'un verre ou d'un dîner selon ma forme. J'ai donné dans cet article quelques conseils pour garder une vie sociale avec une SEP : https://www.sep-ensemble.fr/chroniques-charlotte/sep-simplifier-vie

J'ai toujours privilégié les gens positifs, gais et empathiques, qui m'injectent leur joie de vivre quand j'ai un coup de blues et leur énergie quand je suis épuisée. Et quand mes activités se réduisent à cause d'une poussée ou d'un coup de fatigue, ils me font partager leurs coups de cœur, leurs voyages, leurs rires. Et ça me fait un bien fou !

La communication, un facilitateur ?

Personnellement, j'ai toujours parlé très vite de ma maladie et des difficultés qu'elle provoquait ; tant pis pour ceux qui ne parvenaient pas à s'adapter à mes contraintes : la maladie a servi de critère de sélection pour garder les meilleurs !

Avec les proches, la communication est primordiale, notamment en cas de symptômes invisibles. Expliquer ce que l'on vit, sans se plaindre et juste pour faire comprendre, facilite les rapports sociaux et familiaux.

Le contact de personnes qui ont une SEP aussi est très enrichissant : elles ont des conseils pertinents et des points de vue intéressants. La communication est tellement facile puisqu'elles comprennent parfaitement ce que je vis, c'est vraiment appréciable.

Être utile, une question… inutile ?

Lors des périodes les plus éprouvantes physiquement, j'ai parfois pensé ne pas être "utile" à mes amis et moins intéressante, parce que j'étais nettement moins active et moins performante. J'en doutais parce que la maladie réduisait comme peau de chagrin ma confiance en moi et mon estime de moi… Ma famille et mes amis m'ont convaincue du contraire, en estimant que je leur apportais une présence différente, avec une écoute plus riche, un recul apprécié et une certaine philosophie de vie.

Désormais, je suis convaincue que nous nous apportons tous autant les uns les autres, malades ou pas. Certes, j'ai retrouvé une vie proche de la normale mais j'ai aussi fait un travail psychologique sur moi-même, d'abord seule puis quelques mois avec une psychologue. Je suis désormais bien dans ma tête et dans mon corps, et cela se ressent sur mes relations amicales.

Publié le : 19/10/2020

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