SEP progressive : pourquoi une prise en charge pluridisciplinaire ?

La prise en charge de la sclérose en plaques a considérablement évolué au cours des dernières années. Outre l’existence d’un traitement médicamenteux de fond dans les formes primaires progressives de SEP, une prise en charge globale et pluridisciplinaire doit être poursuivie tout au long de la maladie.

Spasticité, douleurs, troubles de l’équilibre, troubles sphinctériens urinaires et anaux, troubles sexuels… Tous ces symptômes font l’objet d’une prise en charge spécifique, sans oublier la prise en charge des troubles moteurs, de la déglutition et de la parole, les troubles cognitifs, etc…

Qu’est-ce qu’une prise en charge pluridisciplinaire ?1,2

A l’instar d’autres maladies chroniques comme le diabète, la prise en charge de la SEP est dite « pluridisciplinaire ». Elle coordonne différents professionnels de santé médicaux et paramédicaux, à l’hôpital et en libéral, autour du patient : spécialistes en médecine physique et de réadaptation, algologues, urologues, gastroentérologues, sexologues mais aussi rééducateurs, kinésithérapeutes, ergothérapeutes, orthophonistes, neuropsychologues et psychologues, etc...

L’activité physique adaptée fait également partie de l’arsenal à disposition des patients.

Ce type de prise en charge s’impose dans les formes progressives de SEP, pour lesquelles peu de traitements de fond existent.

A quoi sert la prise en charge pluridisciplinaire ?1,2

L’objectif global est, à l’évidence, de réduire le plus possible le handicap de patients et de maintenir les capacités physiques, cognitives, mais aussi professionnelles et sociales des patients. Il est facilité par une action coordonnée des professionnels de santé.

En ciblant les différentes composantes du handicap, on assure aux patients une prise en charge plus globale et complémentaire.

Par exemple, les faiblesses musculaires d’un patient sont travaillées avec le kinésithérapeute, ce qui permet de maintenir ses capacités et son autonomie. En parallèle, les troubles urinaires et anaux se dégradent fortement mais ne sont pas pris en charge. Le handicap devient invalidant, en dépit de la kinésithérapie. Tous les symptômes doivent être soignés afin d’éviter leur majoration. C’est ce qu’assure le suivi pluridisciplinaire.

Comment bénéficier d’une consultation pluridisciplinaire ?1,2,3

C’est le neurologue qui est censé coordonner la prise en charge et s’assurer que le patient voit les spécialistes adaptés et que les différents symptômes soient traités. Dans les faits, c’est souvent le patient qui prend ses rendez-vous (c’est moi qui gère ma prise en charge par exemple). C’est aussi une façon de s’impliquer dans sa prise en charge et d’en devenir acteur ou actrice.

De la même façon, les centres de ressources et de compétences SEP coordonnent différents experts.

En cas de difficultés à bénéficier d’une prise en charge pluridisciplinaire, vous pouvez également vous tourner vers les réseaux de soin SEP qui proposent différents professionnels de santé.

Sources bibliographiques


  1. Adil Maarouf.. 22 Avril 2022. 72(4);394-8)

  2. https://www.vidal.fr/maladies/systeme-nerveux/sclerose-plaques-sep/prise-charge.html

  3. https://www.vidal.fr/maladies/recommandations/sclerose-en-plaques-2712.html#objectifs-de-la-prise-en-charge


Date de publication : Janvier 2025
241014143245TV - 01/2025